Dans l’industrie, les circuits d’air comprimé sont omniprésents. Au point que l’on en oublie parfois de s’interroger sur leur réelle efficacité.
L’air comprimé est un indispensable de l’industrie, dans les usines avec l’eau et le gaz.
Et il concurrence l’électricité dans de nombreux domaines. L’air comprimé, même s’il profite de l’atmosphère ambiante, doit être produit par des compresseurs. Au départ, l’investissement dans un système est relativement modeste par rapport aux autres solutions de puissance existantes, l’enjeu est donc d’augmenter le rendement des installations.
Des pertes trop élevées
Sur la durée de vie d’un appareil, 70% des coûts de production de l’air comprimé sont liés à sa consommation en électricité. À l’instar des ampoules à incandescence, le reste est dissipé en chaleur et en pertes dans le réseau.
Des pistes d’amélioration existent, tant au niveau des utilisateurs que des constructeurs. C’est en premier lieu au niveau des utilisateurs finaux que les gains en rendement et donc en économie d’énergie peuvent être les plus substantiels.
Car un réseau, avec ses vannes, raccords, débitmètres, filtres, régulateurs, lubrificateurs, purgeurs… est un facteur inhérent de pertes de charge et génère immanquablement des fuites. Celles-ci représentent une part importante du débit à fournir par les compresseurs et montent à 20 ou 30 %.
Le problème, c’est qu’elles n’empêchent pas les ateliers de fonctionner, sont difficiles à isoler de la consommation normale des procédés et passent donc souvent au second plan de la maintenance.
Des astuces :
• Privilégiez la détection auditive des fuites pendant les arrêts de production, lorsque cesse le bruit de fond.
• Effectuez une détection de débits anormaux à l’aide d’équipements ultrasoniques.
• Effectuez une détection de débits anormaux à l’aide d’équipements ultrasoniques.
Généraliser les variateurs
Quatre à cinq indicateurs sont essentiels pour évaluer la performance d’une installation : la consommation électrique des compresseurs, la pression relative de l’air comprimé, le débit corrigé en sortie de centrale et le point de rosée de l’air comprimé.
La teneur en huile et en poussière peut être un indicateur essentiel dans certains secteurs comme l’agroalimentaire et l’électronique. L’instrumentation doit donc être suffisamment élaborée, fiable et positionnée au bon endroit, afin de ne pas se cantonner à des mesures ponctuelles.
Au niveau des fabricants et des installateurs, la conception des installations nouvelles ou l’amélioration de l’existant doivent être pensées en amont. Architecture, dimensionnement, équipements doivent être définis avec minutie.
Un réseau d’air comprimé est donc incontournable dans la plupart des process, mais pour qu’il soit pertinent de bout en bout, son rendement doit être évalué en permanence.